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   La traversée du Sahara en 4L

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Arlit, un phare dans la nuit

Au poste frontière Nigérien, Assamaka,  nous sommes aux portes de l’Afrique noire. Le bakchich commence. Les uniformes sont parfois douteux. Police, gendarmerie, armée chacun sort son carnet de taxes. On ne discute pas si l’on veut partir rapidement. Le début de la piste est indiqué par des balises tous les 300 mètres. C’est le désert plat. Un vent de sable nous oblige à rouler phares allumés. Nous manquons de nous perdre entre nous deux fois de suite. Nous voulons atteindre Arlit le soir même. Dans la nuit nous voyons une lumière rouge clignoter loin devant. Il nous faudra pourtant encore rouler 2 heures pour l’atteindre suite aux passages de sable mou qui nous retardent. C’est le phare de l’usine d’uranium d’Arlit qui nous a guidé ! La ville d’Arlit n’existe que par cette activité industrielle. L’animation de la ville suite au silence et aux difficultés de l’étape du jour nous réjouit au point d’accepter de manger des sauterelles grillées au piment dans l’unique hôtel de la ville.

L'Aïr, pays des Touaregs

Nous souhaitons rejoindre Agadez en passant par les montagnes de l’Aïr. La gendarmerie locale ne nous laisse partir qu’accompagnés d’un guide Touareg officiel. Le désert de sable se transforme en désert de pierres et les journées se font au rythme du ramadan. Le contact est facile grâce au guide. Nous achetons souvent du fromage de chèvre aux familles de touaregs que nous rencontrons. Arrivés à Iferouane, village du Nord de l’Aïr, le guide refuse de nous conduire jusqu’à Temet où se trouvent les dunes les plus hautes du Sahara. Pour lui, ce sera déjà un exploit si nos 4l arrivent entières à Agadez ! Nous aurons la chance d’y revenir par nous même 10 jours plus tard.  La fraîcheur de l’Oasis de Timia nous surprend au milieux des montagnes de pierres noires. Une association française « Les amis de Timia » soutient l’organisation et le développement du village de façon remarquable. Nous y trouvons des pamplemousses et du pain d’une qualité exceptionnelle. Plus au sud la pierre se mélange à nouveau au sable et ne facilite pas la  sortie de l’Aïr. Nous nous arrêtons souvent près des puits autour desquels l’activité de puisage est incessante. Les touaregs viennent y abreuver leurs troupeaux de chèvres, de dromadaires et d’ânes.

Femme Touareg / Touareg woman Enfants Touaregs / Touareg kids Fille Touareg / Touareg girl Fille Touareg / Touareg girl

 

Agadez, une ville dans le désert

Nous croisons des caravanes de mil qui remontent  de Zinder au sud du pays à dos d’âne. Déjà le minaret de la grande mosquée d’Agadez  apparaît dans la plaine désertique qui fait suite au relief escarpé des montagnes que nous venons de traverser. Les rues d’Agadez  sont couleur sable. C’est la ville des Touaregs. Des camions remplis de matériel et de personnes s’apprêtent à partir pour trois jours et deux nuits de voyage dans des conditions épuisantes. Ils vont  rejoindre l’oasis de Bilma en plein cœur du Ténéré.

Sur la route d'Agadez / On the road to Agadez La mosquée d'Agadez / Agadez mosque Cyril et sa 2CV / Cyril and his 2CV

 

1500 kms en totale autonomie dans le Désert du Ténéré

Nous faisons à Agadez la rencontre de Cyril qui prépare une expédition en 2CV dans le Ténéré. Cyril écrit des guides GPS sur le Sahara. Nous ne résistons pas longtemps à sa proposition de l’accompagner. Si la 2CV passe, nous passerons aussi ! Nous voilà repartis vers le Nord pour une boucle de huit jours en totale autonomie d’eau et d’essence. Nous contournons Arlit pour éviter la gendarmerie et l’obligation de prendre un guide. Il nous faut contourner l’Aïr par le Nord pour pouvoir redescendre sur les dunes de Temet. Au bout de deux jours de pistes et trois heures de recherche, nous parvenons à découvrir la passe de Temet qui nous permettra de rejoindre le désert du Ténéré. Le spectacle est incroyable. Nous roulons  dans un Cori, creusé lors de la saison des pluies, au pied de dunes de trois cent mètres !. Nous nous levons à 5 heures pour monter sur la plus haute dune et assister au lever de soleil. La montée nous coupe le souffle,  le panorama aussi : A l’Ouest les dunes sont arrêtées par  les falaises de l’Aïr, Au nord et au Sud elles s’étendent à l’infini comme une mer de sable et à l’Est les premiers rayons de soleil passent entre les dunes les plus hautes

Dunes de Temet / Dunes in Temet Bordure Ténéré-Aïr / Between Ténéré and Aïr Un peu de sable... / Sand... La passe de Temet / The passage of Temet

Il nous faut quitter ce panorama unique pour sortir de Temet. Dans cette partie du désert, les cordons de dunes sont tous alignés dans la même orientation : nous roulons plein Est au fond des couloirs formés par le creux des dunes pour atteindre la sortie vers le Ténéré. Afin de garder le bon cap, il faut parfois franchir ces cordons de dunes lorsque cela est possible. Le passage de cordons est très impressionnant : toute la difficulté réside dans la maîtrise de la vitesse. L’ensablement avant ou sur la crête est garanti si la vitesse de montée de la dune est trop faible. Si celle ci est trop rapide, il y a des risques de décollage et de plongeon brutal dans la pente opposée. Une fois la vitesse et la peur maîtrisées, le passage de dunes devient très excitant. Il convient de contrôler en permanence la direction à suivre car certains cordons de dunes ne pourront pas se remonter en sens inverse.

Ensablement / Stuck in the sand Plantés en haut d'une dune / Stopped by a dune crest Descente de dune / Dune descent

 

Arakao, Agamgam et Adrar Chiriet

Une fois sortis de Temet, nous roulerons plein Sud pour trouver une deuxième passe afin de rentrer à nouveau vers l’Ouest. Nous cherchons le massif de l’Adrar Chiriet qui nous permettra de rejoindre celui de l’Arakao. L’Adrar Chiriet est une formation de montagnes au milieu des sables. C’est le passage obligé pour pouvoir atteindre Arakao. Arakao est une formation de montagne en forme de pince de crabe tournée vers le Ténéré. Les dunes de sables viennent s’y engouffrer de manière spectaculaire. Nous l’atteindrons deux jours plus tard après de nombreux ensablements et erreurs d’orientation. La condition pour avancer dans le sable mou est de dégonfler les pneus jusqu’à 500g (Presque à plat). Si l’on avance correctement, nous crevons aussi beaucoup à cause du sable qui s’infiltre dans les pneus. Chaque soir nous réparons 5 ou 6 roues ! Nous quittons Cyril qui part vers l’Est à la recherche de l’arbre perdu de Thierry Sabine. Nous continuons vers le sud avec ses précieuses indications pour se ravitailler en eau à la source d’Agamgam puis rejoindre l’Arbre du Ténéré.

Aïr et Ténéré / Aïr mountains and Ténéré desert Dunes d'Arakao / Arakao dunes Massif de l'Arakao dans le Ténéré / Arakao site in the depth of the Sahara
Canyon avant la source d'Agamgam / Canyon before the Agamgam source Arbre du Ténéré / Ténéré three Source d'Agamgam / Agamgam source

 

L'important n'est pas d'aller vite mais d'arriver ! ( Proverbe Touareg )

Il nous faudra 13 heures pour parcourir les 200 kilomètres qui nous séparent d’Agadez. La piste, parcourue par les camions Nigériens, est horrible. Nous nous enfonçons dans les ornières de camions, nous crevons, les voitures chauffent. Les réservoirs et les pompes à essence bouchées nous obligent à mettre des réservoirs de toit sur chaque voiture pour utiliser la gravité. A 20 kilomètres d’Agadez, nous tombons en panne d’essence sur les trois voitures. Le démontage des réservoirs sous les voitures nous permet de récupérer l’essence jusqu’à la dernière goutte. Nous arriverons à Agadez de façon pitoyable en tractant une voiture dont l’allumage est hors service. Nous sommes crevés et affamés après cette aventure exceptionnelle de 7 jours dans le Ténéré. Nous passerons Noël à Agadez. Nous sommes loin de l’hiver Français. Cette année pas de cadeaux : Nous nous faisons arracher le caméscope avec tout les enregistrements déjà réalisés ! Nous le récupérons avec soulagement après une course poursuite aidée par la population locale dans les petites rues d’Agadez. Nous revoyons nos 4L de A à Z avant de partir à Niamey : Amortisseurs , soufflets de cardans, débouchage des réservoirs, remplacement de tous les filtres, calage des allumages, montage de chambre à air neuves, nettoyage des carburateurs et soudures des pots d’échappements tombés sur la dernière piste, tout y passe ! La 4l n’aura plus beaucoup de secrets pour nous. Nous n’avions pas roulé sur du goudron depuis plus de 1500 kilomètres, quel bonheur quand même ! Nous avons la chance de croiser des troupeaux de girafes aux alentours de Tahoua. Un rapide passage à Niamey pour obtenir les visas du Burkina et du Mali et nous reprenons la route défoncée qui nous mène à la frontière Burkinabaise.

Désert du Ténéré / Ténéré desert Nos réservoirs de toit / Tank on the roof Dans les rues de Niamey / In the streets of Niamey

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